mercredi 14 mars 2012

MON FRERE

Pour toi mon frère bien-aimé
Je veillerai durant le jour

Et le soir j’irai allumer

Ta lampe bleue avec amour.

Un doux frisson parcourt mon corps

Depuis qu’un astre a envahi

Ta chambre pleine de trésors

Et de parfums doux et exquis.

Quand viendra l’heure du repos

Je laisserai courir mes doigts

Sur les touches d’un vieux piano

Dont chaque son éveille en moi

Un curieux et tendre mélange

De liberté et d’allégresse ;

Puis j’étreindrai de mes phalanges

Les notes chargées de tristesse

Pour échapper à mes tourments.

Quand l’océan empli d’étoiles

S’éveillera au firmament

Mon cœur hissera la grand-voile

Pour s’égarer dans la tendresse ;

Mais je reprendrai mon labeur

Quand seront dissipées l’ivresse

Et les effluves de bonheur.

Non, je n’ai jamais eu de frère,

Ni de piano même abîmé,

Et aujourd’hui mon cœur espère

Ne plus être le mal-aimé.



                  24 Février 1970


Aucun commentaire: