Je veillerai durant le jour
Et le soir j’irai allumer
Ta lampe bleue avec amour.
Un doux frisson parcourt mon corps
Depuis qu’un astre a envahi
Ta chambre pleine de trésors
Et de parfums doux et exquis.
Quand viendra l’heure du repos
Je laisserai courir mes doigts
Sur les touches d’un vieux piano
Dont chaque son éveille en moi
Un curieux et tendre mélange
De liberté et d’allégresse ;
Puis j’étreindrai de mes phalanges
Les notes chargées de tristesse
Pour échapper à mes tourments.
Quand l’océan empli d’étoiles
S’éveillera au firmament
Mon cœur hissera la grand-voile
Pour s’égarer dans la tendresse ;
Mais je reprendrai mon labeur
Quand seront dissipées l’ivresse
Et les effluves de bonheur.
Non, je n’ai jamais eu de frère,
Ni de piano même abîmé,
Et aujourd’hui mon cœur espère
Ne plus être le mal-aimé.
24 Février 1970
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