Courbant les têtes légères des herbes folles
Vers la terre maîtresse où chaque jour périt
La note enfiévrée de la sève qui s’affole.
Mais un pur royaume de parfum et d’amour
Invite sur son lit de fleurettes mon corps
Lacéré par des coups l’entraînant chaque jour
Vers un sombre destin aux sinistres accords.
Tendrement allongée sur un tapis de fleurs,
Je mêle ma tristesse à leur sève trop douce
Et plonge mon regard pour voir les profondeurs
De ce sol maternel qui se pare de mousse.
Mon visage effleuré par des doigts magnétiques,
Baigné des pleurs perlés d’un matin de printemps,
Se retrouve attiré par un astre magique
Qui vient me protéger des malheurs et du temps.
28 Avril 1970
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