mercredi 14 mars 2012

ASTRE MAGIQUE

Une onde ailée survole l’immense prairie
Courbant les têtes légères des herbes folles

Vers la terre maîtresse où chaque jour périt

La note enfiévrée de la sève qui s’affole.



Mais un pur royaume de parfum et d’amour

Invite sur son lit de fleurettes mon corps

Lacéré par des coups l’entraînant chaque jour

Vers un sombre destin aux sinistres accords.



Tendrement allongée sur un tapis de fleurs,

Je mêle ma tristesse à leur sève trop douce

Et plonge mon regard pour voir les profondeurs

De ce sol maternel qui se pare de mousse.



Mon visage effleuré par des doigts magnétiques,

Baigné des pleurs perlés d’un matin de printemps,

Se retrouve attiré par un astre magique

Qui vient me protéger des malheurs et du temps.



                         28 Avril 1970

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