Persécutée par une source amère
Et mon esprit surchargé de misère
Sent fondre sur lui les ailes d’un drame.
Esprits donnez-moi la clef de ma cage,
Libérez mon cœur de cette atmosphère
Où quelque tyran se disant mon frère
M’a emprisonnée au cœur d’un orage.
Pourquoi montrez-vous tant d’indifférence ?
Pitié car l’amour se meurt en exil,
Pitié pour mon corps souvent en péril,
Pitié pour mes jours privés d’espérance.
Si votre dessein est de m’humilier,
Meurtrissez mes chairs, accablez ma vie,
Mais n’espérez point par cette infamie
M’entendre implorer un brin de pitié.
Je préfère encore étouffer l’espoir :
Il échappe encore à ses assaillants
Qui traînent mon cœur dessus les brisants ;
Esprits laissez-moi franchir le miroir.
31 Janvier 1970
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