mardi 18 octobre 2011

UNE ETOILE D’AMOUR

Les nues ont déserté notre immense univers :
Sous l’azur purifié, gigantesques et fiers,
Les arbres de nos bois offrent un paradis
Aux hôtes irradiés d’une paix infinie.

Je voudrais gambader, m’envoler en chantant,
Je voudrais m’abreuver de l’appel enivrant
Des grillons susurrant leurs hymnes mystérieux
Et des nombreux oiseaux aux accents mélodieux.

Bientôt, dans les sous-bois, j’irai déambuler
Sur les sentiers brûlants aux tons acidulés,
Sous le soleil d’été dont les divins rayons
Embrasent tendrement les flancs de nos vallons.

Puis je m’allongerai dès que viendra le soir
Et je m’endormirai sur un grand lit d’espoir,
Le visage tourné vers l’empire étoilé
Où mon cœur se replie pour y être exilé.

Mes rêves insoumis me parleront de lui,
Cet être merveilleux, le prince de mes nuits,
Et mon esprit serein assoiffé de douceur
Se posera sans peur sur l’autel du bonheur.

Quand le jour renaîtra les songes qui ont fui
Resteront à jamais prisonniers de l’ennui
Et je m’engagerai sur le chemin du temps
Où il viendra m’offrir ses modestes présents.

Puis nous commencerons notre illustre voyage
Qui nous emportera vers de lointains rivages
Sur des flots parsemés de myriades de fleurs
Où nous pourrons sans fin rapprocher nos deux cœurs.

Nous irons nous lover dans un bain d’harmonie
Afin de nous nourrir d’un bonheur infini ;
Notre amour survivra aux outrages des ans
Car l’étoile d’amour est le maître du temps.

                         Septembre 1966              

dimanche 16 octobre 2011

Recherche de Bonheur

Hier le soleil m’a souri
Aujourd’hui il est reparti ;
Sera-t-il bientôt de retour
Pour briser l’ombre de mes jours ?

Pourquoi l’espoir m’a-t-il quitté,
De quel destin ai-je hérité
Alors que brille au firmament
La page d’or de mon serment ?

Pourquoi devrais-je m’immoler
Dans un sinistre mausolée ?
Me faudra-t-il toujours maudire
Ce désespoir qui me déchire ?

Je crois pourtant qu’un jour viendra
Où le destin me sourira :
Mon Apollon chargé de fleurs
Viendra sans bruit sécher mes pleurs.

Puis nous suivrons le grand chemin
Pour y semer nos lendemains
Et moissonner le réconfort
Qui nous mènera jusqu’au port.


            Août 1966



Bonne Fête Maman

Je veux en ce jour solennel,        
Guidée par un rêve incessant,
T’offrir cet amour éternel
Blotti dans mon cœur de seize ans.

Bien que n’étant plus une enfant
Pour toi je suis restée la même ;
Je voudrais chanter très longtemps
Ces simples mots « Maman, je t’aime ».

Je voudrais tant que ce message
Soit parfumé de ma tendresse
Et j’aimerais que l’on partage
Ces fleurs d’amour que je t’adresse.

Je vois glisser sur ton visage
Des perles scintillant de joie
Et j’espère qu’aucun nuage.
Ne pourra briser cet émoi.

Je cherche à revoir mon enfance
Pour revivre ces doux instants
Où, te faisant mes confidences,
Tu me berçais en m’écoutant.

Tu travaillais avec entrain
Pour édifier mon avenir
Et tu pourchassais mes chagrins
En m’inondant de tes sourires.

J’aurais voulu me souvenir
De tout ce temps jamais vécu
Mais je n’ai pu faire jaillir
Qu’un vide où mon cœur s’est perdu.

J’aurais aimé dire à l’oreille
Ce mot magique et émouvant
Qui rajeunit et ensoleille
Le doux regard d’une maman.

J’aurais voulu dédicacer
Ces mots baignés de sentiments
Mais je dois tous les effacer
Puisque je n’ai pas de maman.

        Mai 1966