Sous l’azur purifié, gigantesques et fiers,
Les arbres de nos bois offrent un paradis
Aux hôtes irradiés d’une paix infinie.
Je voudrais gambader, m’envoler en chantant,
Je voudrais m’abreuver de l’appel enivrant
Des grillons susurrant leurs hymnes mystérieux
Et des nombreux oiseaux aux accents mélodieux.
Bientôt, dans les sous-bois, j’irai déambuler
Sur les sentiers brûlants aux tons acidulés,
Sous le soleil d’été dont les divins rayons
Embrasent tendrement les flancs de nos vallons.
Puis je m’allongerai dès que viendra le soir
Et je m’endormirai sur un grand lit d’espoir,
Le visage tourné vers l’empire étoilé
Où mon cœur se replie pour y être exilé.
Mes rêves insoumis me parleront de lui,
Cet être merveilleux, le prince de mes nuits,
Et mon esprit serein assoiffé de douceur
Se posera sans peur sur l’autel du bonheur.
Quand le jour renaîtra les songes qui ont fui
Resteront à jamais prisonniers de l’ennui
Et je m’engagerai sur le chemin du temps
Où il viendra m’offrir ses modestes présents.
Puis nous commencerons notre illustre voyage
Qui nous emportera vers de lointains rivages
Sur des flots parsemés de myriades de fleurs
Où nous pourrons sans fin rapprocher nos deux cœurs.
Nous irons nous lover dans un bain d’harmonie
Afin de nous nourrir d’un bonheur infini ;
Notre amour survivra aux outrages des ans
Car l’étoile d’amour est le maître du temps.